L’importance de l’entretien routier au Congo-Brazzaville

Emile Ouosso
3 min readOct 23, 2020

La disponibilité des infrastructures routières en bon état constitue un facteur essentiel à l’essor économique de toute nation. Leur entretien s’impose donc pour préserver et profiter de ses avantages. Au Congo Brazzaville, plusieurs raisons militent en faveur de l’entretien des routes.

Maintenir ou améliorer l’état du réseau routier

Pour Emile Ouosso Ministre, l’enjeu majeur que constitue l’entretien des routes dans plusieurs pays et particulièrement au Congo Brazzaville est de les garder dans une meilleure condition pour le long terme. En effet, le réseau routier de ce pays est soumis à une forte densité et à de multiples sollicitations notamment celles des poids lourds. Par défaut d’une politique réelle d’entretien, les routes sont enclines à une forte détérioration due à la perte progressive d’adhérence et à l’usure avancée des granulats de la couche de roulement.

En conséquence, on assiste à une augmentation du nombre d’accidents sur les routes occasionnant la méfiance vis-à-vis des services routiers. Seul un entretien routier régulier et durable permettra d’offrir aux nombreux congolais de bonnes conditions de confort de conduite. Cela facilitera également la circulation et les déplacements. Ainsi, les gros-porteurs pourront transporter les marchandises jusqu’au lieu de consommation sans pour autant dégrader les voies.

Réduire les coûts exorbitants liés au remplacement des routes

Outre la dégradation des routes et la croissance des cas d’accident, l’absence d’un entretien routier opportun et adéquat engendre une montée vertigineuse des frais de fonctionnement des véhicules. À cela s’ajoutent les coûts exorbitants du transport routier ainsi que les coûts de rénovation ou de réhabilitation. Le résultat est que le budget alloué aux travaux de reconstruction ou de réhabilitation devient de plus en plus colossal pour le pays. “Cela freine le développement socio-économique du pays” dit Emile Ouosso.

À titre illustratif, il suffit de considérer le budget adopté par le comité de direction du Fond routier le 4 août 2020 à Brazzaville pour le cantonnage villageois et d’autres travaux de réhabilitation de routes estimé à 3 821 500 FCFA. Pour les dépenses, ce budget est arrêté à 8 648 320 FCFA, soit un décalage de 4 826 820 FCFA. Un entretien efficient aurait permis de réduire sensiblement ce coût et d’accroître la performance de l’infrastructure routière.

Renforcer la sécurité des congolais et préserver l’environnement

Maintenir les infrastructures routières en bon état revêt une importance capitale du point de vue de la sécurité des usagers. En effet, un entretien routier courant permet de prévenir au maximum les phénomènes de fatigue et d’usure puis la chute des blocs sur les chaussées. Cela assure également l’évacuation et l’écoulement des eaux, sources de la détérioration des voies et de nombreux cas d’accidents. Un bon entretien assure également la lisibilité et la visibilité de la route. Le désherbage des zones de sécurité ainsi que le remplacement des matériels endommagés ou encore le renouvellement de la signalisation verticale de police ou horizontale sont autant d’actions qui participent à la sécurité.

Enfin, outre le renforcement de la sécurité, la longévité des routes, le confort de conduite, un bon entretien routier permet de préserver l’environnement. Toutes les actions d’entretien routier s’inscrivent dans cette finalité à savoir la réduction massive des déchets du BTP ainsi que le développement des plantes allergisantes. Aussi, on assiste de plus en plus à l’intégration de nouveaux dispositifs qui permettent le traitement permanent des eaux de piégeage et de ruissellement dans ce pays en proie à de grandes difficultés en périodes de pluies à cause des inondations.

Il faut noter que l’entretien routier est indispensable pour un meilleur accès à la santé, l’emploi, l’éducation et bien d’autres services locaux. Cela facilite également un meilleur transport des personnes et des biens. Il urge donc que les autorités congolaises se penchent sérieusement sur cette question qui est d’un enjeu capital pour la croissance économique.

Emile Ouosso

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